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Mon top 8 des spectacles à voir en juin

Dernière mise à jour : 6 juin 2023

1. Complicité : Drive Your Plow Over the Bones of the Dead
Juin 07 - Juin 17, 2023 : Théâtre Odéon

d’après le roman d’Olga Tokarczuk mise en scène Simon McBurney un spectacle de Complicité première en France

« Ingénieure à la retraite, Janina Doucheyko vit seule sur les hauteurs d’un village perdu dans la montagne au sud de la Pologne. Malade chronique, elle partage son temps entre promenades dans la nature, séances de traduction du poète William Blake (le titre de la pièce est extrait du poème “The Marriage of Heaven and Hell”), et calculs astrologiques afin d’établir les horoscopes des gens qui l’entourent. Un jour, elle découvre son voisin mort, un petit os de biche planté en travers de la gorge. Très vite, d’autres disparitions suivent. Chaque fois, on retrouve des empreintes animales sur les lieux du crime, et toutes les victimes sont de grands chasseurs. La police mène l’enquête, mais Janina en est persuadée : ce sont les animaux qui se vengent des hommes. En adaptant cette fable policière, écologique et féministe d’Olga Tokarczuk, romancière polonaise qui a obtenu le prix Nobel de littérature en 2018, Simon McBurney s’interroge sur “ce que signifie vivre en harmonie avec l’univers, et sur les conséquences périlleuses de la perte de notre lien avec le monde naturel”. Explorant avec humour et simplicité ce qui relie les êtres vivants, Drive Your Plow Over the Bones of the Dead (Sur les ossements des morts) rejoint le projet qui anime tout le théâtre du metteur en scène anglais : se reconnecter à notre humanité commune. Sur scène, le jeu collectif, rythmé et ludique des acteurs se mêle au travail innovant sur l’interactivité, les médias et les nouvelles technologies — de quoi captiver le spectateur jusqu’au coup de théâtre final. Après The Encounter en 2018, le grand retour de la compagnie Complicité à l’Odéon ». → https://www.theatre-odeon.eu/fr/saison-2022-2023/spectacles-22-23/drive-your-plow-over-the-bones-of-the-dead
photo © Marc Brenner
2. Circus Baobab – Yé ! (L’eau)
Mai 13 - Juin 10, 2023 : La Scala Paris

« Le combat devient l’idée principale du spectacle. Il ne s’agit pas d’une simple chorégraphie ou d’une pure technique, mais de la découverte d’une force-pensée que ces 13 acrobates-danseurs modèlent à l'interieur de leurs corps afin de bouleverser la sensibilité du spectateur. Leur expression corporelle nous fait penser à la « danse pyrrhique », une danse de guerre traditionnelle de la Grèce antique, utilisée pour le développement de la coordination des mouvements, de l’agilité et du rythme corporel. La musique accompagne et dirige le rythme des mouvements. Pourtant le spectacle laisse place aussi aux moments silencieux qui permettent aux corps de remplacer même le son. D’ailleurs, dans Yé ! (L’eau), le corps est le son, le temps, l’espace et l’action. C’est aussi l’élément le plus difficile à saisir. Car, il faut saisir la tri-dimensionalité de ces corps qui mènent une danse virtuose. Ils expriment cette idée fondamentale selon laquelle l’homme reçoit le monde par son corps et pense et agit avec son corps : le corps qui a tout d’abord une fonction plastique et esthétique pour assumer ensuite une forte valeur éthique ».


3. Lisaboa Houbrechts : MÉDÉE
Mai 12 - Juillet 24, 2023 : Comédie Française

« Pendant son discours, la Nourrice affronte un autre personnage, Aphrodite, qui apparaît sur le balcon du théâtre parmi le public. Elle observe la Nourrice qui lui reproche d’avoir lancé la flèche fatale. On comprendra bientôt, par un signe très visible sur le costume de Médée, que sa vision de la vie est mesurée par le battement de son cœur. À la fin du prologue, on entend les cris de Médée dans les coulisses. C’est à ce moment-là que le rideau se lève et on aperçoit un drapeau bleu au milieu de la scène, une sorte de baldaquin qui s’ouvre lentement au-dessus d’un lit imaginaire. C’est un vrai moment de suspense car on est impatient de voir la figure qui est gravée dans l'imaginaire collectif en tant que mère qui devient l'assassin de ses propres enfants ».

photo © Vincent Pontet

4. Le Mois Molière
Juin 2023 : Versailles

« Le théâtre qui sort dans la rue est l’un des moyens les plus puissants pour impliquer le public, d’une manière presque involontaire, pour qu’il devienne, de simple citoyen, Spectateur. Les artistes qui participent au Mois Molière construisent une vraie « communauté éphémère » à travers différents modes d’interaction. Ils investissent les rues et les places, créant ainsi une atmosphère animée et immersive. Les spectacles se déroulent dans des lieux variés et inattendus, utilisant les éléments urbains de la ville. C’est ainsi que le Mois Molière offre la possibilité non seulement de célébrer l’art et le théâtre, mais aussi de revitaliser l’espace public, de rapprocher les gens et de créer une expérience accessible à tous, permettant au public de vivre le théâtre d’une manière nouvelle et dynamique ».

Découvrez ma sélection des spectacles → https://www.jevaisautheatre.com/post/le-mois-molière-2023


5. Armel Roussel : Baal de Bertolt Brecht
Juin 02 - Juin 23, 2023 : Théâtre La Tempête

« Pour son retour à la Tempête, après L’Éveil du printemps, Armel Roussel s’est saisi d’un texte ultra-pulsionnel, brûlant comme son protagoniste. Baal est sans doute la pièce la plus personnelle de Brecht. Il n’a que 20 ans, en 1919, quand il en écrit la première version, ici traduite par Éloi Recoing. Baal est un jeune poète qui, après avoir mené jusqu’à ses 30 ans une vie sans histoire, va complètement vriller. Brutal, cru, lyrique, scandaleux, détestable, étrangement drôle aussi, il boit à outrance et s’adonne à tous les excès jusqu’à en oublier tous les codes sociaux. Ses obsessions sexuelles ne connaissent aucune limite morale. D’une cruauté sans nom, il a tout pour déplaire. Et pourtant dans sa monstruosité, il parvient à susciter l’empathie. Dans une succession de 26 tableaux, c’est toute la complexité de l’homme qui transparaît, avec sa part d’ombre et de sauvagerie. Comme une sorte d’anti-Faust, Baal révèle les autres à eux-mêmes. C’est l’humour assurément qui sera l’allié d’Armel Roussel et de sa troupe pour aborder cette pièce vorace et scandaleuse dans toutes ses dimensions festives ».
photo © Simon Gosselin


6. Ludovic Lagarde : La Collection d’Harold Pinter
Mai 30 - Juin 25, 2023 : Théâtre de l’Atelier

« La Collection est une pièce fascinante et sombre. Le texte distille le poison du mensonge. (…) Quels réglages passionnels guident chacun de ces personnages entre désir, fantasme, jalousie, envie, mépris et volonté de puissance … Pinter nous conduit sur de multiples pistes comme autant de départs de fictions, créant une collection d’interprétations. Car tout est fragment dans cette pièce. Mélange inédit de réalisme et d’abstraction, elle ne dit des personnages que l’essentiel qui sert l’action. Esquisse, puzzle, l’intrigue emprunte sa forme au roman noir. Ces quatre-là semblent à la recherche de leur propre histoire. De leur propre mémoire. Les outils de cette quête : l’écriture de Pinter, l’interprétation des acteurs, l’imagination des artistes, celle des spectateurs, et… une cabine téléphonique. Mais la cabine téléphonique a maintenant disparu. Depuis 1962, date d’écriture de la pièce, le développement d’Internet, l’invention des réseaux sociaux, l’arrivée fulgurante des outils numériques et des téléphones portables… tout cela nous a transformés. Notre rapport à la connaissance et à la vérité a changé. La surveillance, le contrôle, les algorithmes ont envahi nos vies. La transparence ! ».
photo © Gwendal Le Flem

7. Collectif Ah le Zèbre ! : Le Mardi à Monoprix d’Emmanuel Darley
Juin 10 - Juin 17, 2023 : Théâtre La Nouvelle Seine

« Chaque mardi, depuis quelques temps, Marie-Pierre vient s’occuper de son père veuf, dans le quartier où elle a grandi. Elle passe la journée avec lui, fait son ménage et son repassage. Ils causent un peu, de tout, de rien. D’aujourd’hui et puis d’hier. D'avant. De Chantal, la mère, qui désormais n'est plus. De Jean-Pierre aussi. Ils causent et puis ils sortent. Ils font la promenade habituelle. La rue droite, la place de la Mairie et puis le chemin le long du canal ».
photo © Marine Cessat-Begler


8. Pierre Notte : Pédagogies de l’échec
Avril 19 - Juin 17, 2023 : Manufacture des Abbesses

« Au septième étage, dans des bureaux dont il ne reste rien, ni cloisons ni fenêtres, deux individus se plient aux lois de la hiérarchie. Tout autour d’eux est tombé, un tremblement de terre, un virus, une catastrophe ou un conflit mondial, peu importe. Un monde en ruines, et dépeuplé. Mais ils sont là, ils poursuivent, ils continuent le travail, tentent de produire du travail dans le vide et entourés de trous. Ils se soumettent aux rôles professionnels, le pouvoir et l’immunité du supérieur, et la servilité et l’irresponsabilité de la subalterne. Avec mauvaises fois, rancoeurs, jeux d’humiliations, mises à l’épreuve, jalousies, désirs, aspirations. En bas, on monte des échafaudages, dont le coût de la location a précipité dans la faillite la boîte qui les a loué pour une reconstruction hypothétique. C’est dans cette boîte précisément que travaillent les deux individus, mais à présent désoeuvrés, sans objectif, ni projet, si ce n’est celui de « continuer toujours à travailler ». Pédagogies de l’échec, c’est une comédie féroce de la vanité de l’action et des rôles imposés, de la théâtralité des catégories socio-professionnelles, qui veulent tenir le coup, encore et malgré tout, dans un univers aveugle quant à sa propre érosion, sa pathétique dégringolade ».
photo © L’Aiglon

Aida Copra



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